Espèces chassables

Les différentes espèces chassables

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CHEVREUIL (Capreolus capreolus)

Le chevreuil est le plus petit des  cervidés de France. il est très fréquent dans le département du Rhône et vit dans des milieux variés comme les bois, forêts de feuillus ou de conifères, bosquets ou clairières.

DÉNOMINATION :

  • MÂLE : Le brocard
    Seul le mâle porte des petits bois (formation osseuse).
    Il les perd chaque année en octobre/novembre.
    ils repoussent au mois de février/mars.
  • FEMELLE : La chevrette
  • JEUNE : Le faon (de 0 à 6 mois), Pelage tacheté pendant 2 mois.
    Le chevrillard (de 6 à 12 mois)

TAILLE ET POIDS : Mâle : 60 0 70 cm – 18 à 30 kg

CRI : Aboiement plus ou moins rauque

REPRODUCTION : Rut entre le 15 juillet et le 15 août. La gestation dure 9 mois 1/2. La mise bas a lieu en mais (souvent de 2 faons), soit un accroissement annuel de la population de l’ordre de 30 à 35 %.

NOURRITURE : Le chevreuil est un cueilleur sélectif qui recherche d’abord les plantes digestes et énergétiques.
50 % de ronce, lierre, framboises, myrtilles… 30 % de jeunes rameaux et feuilles de chêne, charme, noisetier, sapin… 10 % d’herbe et 10 % de glands, faînes, pommes, champignons…

GESTION : Un plan de chasse chevreuil est instauré reposant sur des quotas de tir. Chaque chevreuil tiré à la chasse est muni d’un bracelet. Ces quotas sont revus à la hausse ou à la baisse en fonction de la condition physique des chevreuils et notamment des jeunes et de la pression des populations sur la flore (abroutissement).

CHASSE : La battue en forêt, aux chiens courants, est son principal mode de chasse dans le Rhône. On le chasse aussi l’été à l’approche ou à l’affût afin de

Seuil le mâle porte des petits bois

sanglier

SANGLIER (SUS SCROFA)

Parmi toutes les espèces de gibier, le sanglier est sans aucun doute le plus populaire. Dans le Rhône, les niveaux de populations sont assez hétérogènes suivant les secteurs. Les sangliers sont les plus nombreux en zones périurbaines et dans les zones de cultures de plaine (type maïs et blé) mais relativement peu nombreux dans le Rhône. Espèce nocturne, il passe habituellement le jour dans une “bauge“, gîte aménagé au sol à l’abri des regards.

DÉNOMINATION :

  • MÂLE : Appelé communément ‘le sanglier’
  • FEMELLE : La laie
  • JEUNE : Le marcassin (de 0 à 6 mois), il porte pendant 3 mois un pelage rayé. La bête rousse (de 6 à 12 mois). La bête de compagnie (de 1 à 2 ans).

POIDS : Mâle : 80 à 200 kg – Femelle : 60 à 120 kg.

CRI : On dit qu’il grommelle ou qu’il nasille

REPRODUCTION : Rut d’octobre à janvier. La gestation dure 3 mois, 3 semaines, 3 jours. La laie met bas dans “un chaudron“, une excavation plus ou moins aménagée dans la végétation basse, de 2 à 10 mar- cassins aux yeux ouverts, soit un accroissement annuel de la population de l’ordre de 150 %.

NOURRITURE : Le sanglier est omnivore et opportuniste. C’est un fouisseur qui consomme de très nombreuses parties d’un grand nombre de végétaux (tuber- cules, rhizomes, fruits dont les glands, les châtaignes et les faines, des céréales (maïs, blé…), des champignons et de nombreux animaux (vers, mollusques, insectes et leurs larves, campagnols, oiseaux) morts ou vivants.

GESTION : Un plan de gestion du sanglier existe. Les chasseurs d’un même canton se réunissent pour décider ensemble du nombre de sangliers qu’il est possible de tirer en fonction des dégâts observés localement et de l’état des populations. Préserver les laies reproductrices permet de conserver un capital d’animaux sur le terrain.

CHASSE : La battue en forêt est son principal mode de chasse dans le Rhône. Il se chasse aussi l’été à l’affût afin de prévenir les dégâts qu’il pourrait occasionner aux cultures dans les zones sensibles.

Lors des années à faible présence de fruits forestiers, les sangliers se rabattent souvent dans les cultures ou prairies.

Charte de bonnes pratiques de prévention des dégâts de grand gibier dans le département du Rhône et de la Métropole de Lyon

Ce qu’il faut savoir sur les dégâts de grand gibier aux cultures (Règles applicables depuis le 1er janvier 2014 – Décret n°2013-1221

Atelier inter régional MédiSanglier – Colloque du 28 novembre 2017

perdrix

Perdrix rouge (Alectoris rufa)

La Perdrix rouge aime surtout les lieux secs et ensoleillés de basse et moyenne altitude où l’hiver est assez doux, et qui présentent une végétation buissonnante de faible hauteur coupée de surfaces découvertes. Espèce commune sur le département, elle recherche les milieux diversifiés pouvant lui apporter à la fois couvert pour se protéger, nicher et se nourrir et se trouve essentiellement dans la moitié Est du département.

 

DÉNOMINATION :

  • MÂLE : Le coq
  • FEMELLE : La poule

TAILLE ET POIDS : Mâle : 480 g – Femelle : 400 g Longue de 32 – 34 cm, son envergure est de 47 – 50 cm

REPRODUCTION : Chez la Perdrix rouge, la reproduction commence dès le mois de février dans le sud de la France, par la formation des couples. Les pontes débutent en avril, dans un nid situé à même le sol, dans une dépression de 20 cm de diamètre, garnie de végétaux et de plumes. La moyenne est de 12 oeufs par nid.

NOURRITURE : Les jeunes sont principalement insectivores. Pour les adultes, l’alimentation végétale est composée surtout de graminées (céréales y compris) auxquelles s’ajoutent papilionacées et fleurs et, pour les adultes, de la vigne en automne. Une préférence de l’espèce pour les graminées est très probable.

GESTION : Dans le Rhône, la majorité des cantons ont des dates d’ouverture retardée ou de fermeture anticipée de la chasse de la perdrix. Cette espèce fait l’objet de beaucoup d’attention dans le cadre du SDGC du Rhône qui prévoit des mesures réglementaires concernant cette espèce qui visent à protéger les populations autochtones sur les zones à forts potentiels du département. De nombreux comptages sont en place afin d’identifier au printemps des indicateurs sur les effectifs nicheurs grâce à des techniques d’écoute du chant des coqs chanteurs. Ils sont complétés par des échantillonnages de compagnies en été qui donnent des tendances sur la qualité de la reproduction.

CHASSE : La perdrix rouge se chasse principalement ‘devant soi’ à l’aide de chien d’arrêt ou de chien ‘leveur’.

lievre

Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus)

Le Lapin de garenne est sans doute l’espèce dont les effectifs ont le pus fluctués au cours du temps, du fait de l’évolution des milieux et de sa sensibilité à différentes maladies épidémiques. Après une forte chute des populations à partir de 1952 (myxomatose), on retrouve le lapin de façon relativement abondante dans les tableaux de chasse en 1985. Depuis, la tendance est à une régression des populations.

 

DÉNOMINATION :

  • MÂLE : Lapin ou garenne
  • FEMELLE : La lapine
  • JEUNE : Le lapereaux

POIDS : de 0,5 à 1 kg

REPRODUCTION : Les jeunes naissent nus et aveugles dans un terrier appelé rabouillère, après une gestation d’environ 30 jours. Les femelles mettent au monde chaque année de 15 à 25 petits en 3 à 5 portées.

NOURRITURE : Le Lapin est herbivore. Il peut consommer toutes sortes de végétaux, y compris des écorces d’arbres ou des semi-ligneux tels que la ronce, mais sa préférence va pour les graminées et les légumineuses.

GESTION : Dans le département du Rhône, on estime que 75% des associations de chasse retardent l’ouverture, 49% anticipent la fermeture. De plus, certaines associations suspendent même son tir lorsque les populations sont en déclin.

CHASSE : Le Lapin, comme l’ensemble des espèces de petit gibier, est une espèce très appréciée des chasseurs. Il se chasse le plus souvent devant soi, avec un ou plusieurs chiens courants et plus récemment avec des chiens d’arrêt. Sa chasse est aujourd’hui, de plus en plus, une chasse de spécialiste. Le furetage existe encore aujourd’hui, soumis à autorisation administrative, mais dans le but de reprendre des animaux pour les implanter sur le territoire de chasse.

lievre_europe

Lièvre d’Europe (Lepus europaeus)

Le lièvre est nettement plus grand que le lapin, avec une morphologie taillée pour la course (il peut atteindre 60 km/h). Il possède de très grandes pattes arrières et les extrémités de ses oreilles sont noires. On peut le rencontrer en plaine comme en forêt. Contrairement au lapin, le lièvre ne creuse pas de terrier, il utilise un gîte à même le sol. Ses niveaux de populations sont très dépendants des pratiques agricoles, des conditions climatiques mais aussi de la prédation (renard, rapace, martre, fouine, corbeau…).

DÉNOMINATION :

  • MÂLE : Le bouquin
  • FEMELLE : La hase
  • JEUNE : Le levraut

 

POIDS : 3,5 à 5 kg (les chasseurs expriment souvent son poids en livres)

REPRODUCTION : Les accouplements ont lieu en général de janvier à juillet. Les bouquins et hases se rassemblent alors et se poursuivent dans une joyeuse agitation : c’est le “bouquinage“. Les mises bas ont lieu de mars à octobre. La hase élève en moyenne 2 à 6 portées comptant chacune 1 à 6 levrauts. La gestation dure 41 jours. La femelle peut être fécondée une nouvelle fois avant la mise bas. Elle porte alors simultanément des jeunes prêts à naître et les embryons de la nichée suivante.

ALIMENTATION : Mangeur avant tout de graminées, il consomme des plantes herbacées, des céréales, des baies et des bourgeons… Il ré-ingurgite certaines de ses crottes émises la nuit qui sont enrichies en éléments nutritifs.

GESTION : Les prélèvements de lièvres du Rhône sont soumis à de nombreuses limitations réglementaires liées à la spécificité des différents territoires et des densités de lièvres qu’ils habitent. Ainsi, on note de nombreuses ouvertures de sa chasse retardées, des fermetures anticipées, des jours de chasse et des prélèvements limités.

SUIVI : De nombreux comptages nocturnes sont également réalisés sur cette espèce. Ils sont en plus complétés par une analyse par radiographie (grâce à un partenariat avec les vétérinaires du département) des pattes de lièvres prélevées qui permettent de déduire la qualité de la reproduction en observant la proportion de jeunes lièvres dans les tableaux de chasse.

CHASSE : Le lièvre se chasse à tir, seul ou en petits groupes “devant soi“, à l’aide de chiens courants ou à courre.

La femelle peut être fécondée une nouvelle fois avant la mise bas.

renard

Renard (Vulpes vulpes)

C’est l’une des espèces de mammifères les plus communes de notre département. La nécessité de réguler le renard s’impose ; il appartient au chasseur de veiller au maintien des équilibres au sein de la faune sauvage.

DÉNOMINATION :

  • MÂLE : Le renard ou goupil.
  • FEMELLE : La renarde
  • JEUNE : Le renardeau

POIDS : jusqu’à 10 kg

ALIMENTATION : Très opportuniste, il mange tout ce qui passe à sa portée (petits animaux, vers, fruits…).

 

REPRODUCTION : En mars/avril, la femelle met bas de 3 à 7 jeunes au fond d’un terrier. SUIVI : Les populations de renards sont suivies par les chasseurs lors de comptages nocturnes à l’aide de phares.

CHASSE : Le renard peut être chassé l’été à l’approche ou à l’affût ou de septembre à février en battue à l’aide de chiens courants. Il est également chassé au terrier avec l’aide de petits chiens qui ont le rôle de le débusquer.

blaireau

Blaireau (Meles meles)

Le blaireau est essentiellement nocturne. Il sort régulièrement de son terrier entre mai et août mais son activité diminue en hiver. Son terrier possède de 3 à 10 entrées appelées “gueules“ et plusieurs étages. Les déblais sont rejetés à l’extérieur et forment d’importants monticules de terre.

DÉNOMINATION :

  • MÂLE : Le blaireau
  • FEMELLE : La blairelle
  • JEUNE : Le blaireautin

POIDS : 12 kg en moyenne

 

ALIMENTATION : Vers de terre, fruits et autres végétaux.

REPRODUCTION : En février la femelle met bas de 2 à 4 blaireautins.

CHASSE : Lorsque la présence du blaireau nuit aux activités agricoles, des équipages de chasse spécialisés appelés “déterreurs“ accompagnés de chiens de terrier (fox, teckel), sont chargés de les débusquer. Le déterrage appartient à la vénerie.

becasse

Bécasse des bois (Scolopax rusticola)

La bécasse est un oiseau forestier au beau plumage brun-rouge rappelant la couleur des feuilles mortes. Son bec mesure environ 7 cm. Son mimétisme du milieu forestier la rend extrêmement difficile à observer au sol. C’est un oiseau migrateur provenant des pays de l’Est de l’Europe.

DÉNOMINATION :

  • La bécasse est parfois appelée reine ou mordorée. Certaines bécasses, expérimentées et très difficiles à approcher, sont surnommées les “sorcières“.

POIDS : Une bécasse adulte pèse de 250 à 400 g

 

Le baguage de bécasse
dans les Monts du Beaujolais

CRI : Lors de son vol nuptial caractéristique, le mâle croûle.

REPRODUCTION : Ponte en avril en Russie, Irlande ou Scandinavie. On signale toutefois quelques rares couples nichant en France. La femelle pond 4 œufs, qu’elle couvera pendant 23 jours.

ALIMENTATION : La bécasse quitte ses remises forestières le soir pour aller se nourrir sur des prairies pâturées riches en lombrics où elle passe l’essentiel de ses nuits. En cours de journée, elle peut éga- lement se nourrir en fouillant l’humus des sous-bois à la recherche de lombrics, araignées et autres petits insectes grâce à son bec doté d’une mandibule supérieure articulée.

SUIVI : Des captures de bécasses sont réalisées la nuit à l’aide de lampes et d’épuisettes. Les bécasses ainsi immobilisées sont alors munies d’une bague qui permettra de suivre leurs déplacements.

CHASSE : La bécasse se chasse au chien d’arrêt. Chaque chasseur doit obligatoirement répertorier ses prélèvements sur un carnet de prises à renvoyer chaque année à la Fédération des Chasseurs.

pigeon

Pigeon ramier (Colomba palumbus)

Le pigeon ramier est un pigeon sauvage que l’on trouve en plaine comme en forêt. C’est le plus grand des pigeons européens. Sa gorge est rose- pourpre. Il possède des taches blanches bien nettes sur le côté du cou appelées “collerettes“. En vol, une ligne blanche traversant le milieu de l’aile est bien visible.  Au mois d’octobre, les pigeons ramiers en migration passent par milliers au-dessus de notre département. Ces “vols de pigeons“ aux reflets bleutés vont vers l’Espagne pour hiverner.

DÉNOMINATION : Les pigeons ramiers sont appelés palombes dans le sud de la France.

POIDS : 450 à 520 g

 

CRI : le pigeon ramier lance un roucoulement familier

ALIMENTATION : Le régime alimentaire du pigeon ramier est essentiellement constitué de matière végétale (faines et glands en forêt, céréales en plaine).

SUIVI : Le baguage des poussins au nid ainsi que des adultes qui sont capturés à l’aide de filets tombants permet de suivre la migration du pigeon ramier. Certains individus sont même équipés de balises argos (GPS).

CHASSE : Le pigeon est chassé à l’affût le matin et le soir sous les chênes ou hêtres ainsi qu’à l’approche le long des haies. En octobre, au petit matin, les chasseurs, nombreux, attendent les vols de migration

Certains pigeons sont équipés de balises argos (GPS) !

LE GIBIER D’EAU

Le gibier d’eau est représenté par plusieurs groupes d’espèces. La plupart ne sont que de passage dans la région pour des haltes migratoires.

CHASSE : Plusieurs modes de chasse du gibier d’eau existent dans le Rhône (la chasse à la botte, la chasse au chien d’arrêt, la chasse à la passée, la chasse à la hutte).

canardLES CANARDS DE SURFACE : Ils sont ainsi appelés parce qu’ils fréquentent pour se nourrir les eaux peu profondes. Ils portent sur chaque aile un “miroir“ formé de plumes de couleur vive. Leur envol est direct, sans course préalable sur l’eau. Le colvert est le plus commun et le plus connu des canards de surface. Autres canards de surfaces : la sarcelle d’hiver, le canard pilet, le canard souchet…

LES CANARDS PLONGEURS : Les canards plongeurs sont ainsi nommés parce qu’ils plongent sous l’eau pour se nourrir. Bien adaptés à leur mode de vie, ils ont les pattes très en arrière du corps, ce qui leur donne une aisance en plongée. Leurs ailes sont courtes et les obligent à courir sur l’eau pour prendre leur envol.

Ex : la nette rousse, le fuligule milouin, le fuligule morillon…

limicolesLES LIMICOLES : Les oiseaux désignés par le terme de limicoles sont de petits échassiers. Le plus commun est la bécassine des marais.

oiesLES OIES : Seules les oies grises sont chassables (oie des moissons, oie rieuse, oie cendrée) ainsi que la Bernache du Canada.